L’Organisation internationale du travail décide d’accorder à la Palestine le statut d’État observateur
Par Alaa Hamdy

Lors des travaux de la Conférence internationale du travail actuellement en cours au Palais des Nations Unies à Genève, avec la participation de représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs de 187 pays à travers le monde, l’Organisation internationale du travail a adopté, ce jeudi, une décision historique élevant le statut de la Palestine de mouvement de libération nationale à État observateur au sein de l’OIT. Cette décision accorde à l’État de Palestine des droits élargis en tant qu’observateur au sein de l’organisation, conformément à son statut aux Nations Unies et à la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies n° ES-10/23 adoptée en mai 2024, ainsi qu’au sein d’autres agences comme l’UNESCO et l’Organisation mondiale de la santé.
Lors de la séance de vote, le ministre du Travail, Mohamed Gibran, a prononcé un discours au nom de l’Égypte — en présence de l’ambassadeur Alaa Hejazi, représentant permanent de l’Égypte auprès des Nations Unies — dans lequel il a exprimé, au nom de la délégation égyptienne, son appui aux déclarations des groupes islamique et arabe, et son plein soutien à l’adoption par la 113e session de la Conférence internationale du travail de cette décision historique. Cette décision est conforme à celle de l’Assemblée générale en date du 10 mai 2024, qui a reconnu que l’État de Palestine remplit les conditions pour devenir membre de l’ONU conformément à l’article 4 de la Charte, et qu’il doit être admis comme membre des Nations Unies, de ses organisations et de ses agences spécialisées. Cela a conduit à l’adoption, lors de la 352e session du Conseil d’administration de l’OIT, d’une décision recommandant à la Conférence de modifier le statut de la Palestine au sein de l’organisation et les droits liés à sa participation à ses réunions.
Le ministre a déclaré que l’adoption de cette décision historique par la Conférence internationale du travail reflète les principes de la légitimité internationale et de la justice, les objectifs et les buts des Nations Unies et du travail multilatéral, et qu’elle représente une réalité et une vérité historique sur le terrain, reconnaissant les droits d’un peuple qui souffre depuis plus de sept décennies d’occupation étrangère, de blocus, d’oppression, de marginalisation, et du meurtre de femmes et d’enfants. Il a annoncé que la délégation égyptienne espère que l’État de Palestine acquerra prochainement la pleine adhésion aux Nations Unies et à toutes ses organisations et agences spécialisées, en tant que droit légitime fondé sur les résolutions de la légitimité internationale et les droits inaliénables du peuple palestinien, au premier rang desquels figure le droit à l’autodétermination et à l’établissement d’un État indépendant sur les frontières du 4 juin, avec Jérusalem-Est pour capitale. Cela est également conforme aux buts et principes de la Charte des Nations Unies, appelant à l’égalité des droits entre les peuples et à leur droit à l’autodétermination, ainsi qu’aux dispositions et finalités de la Constitution de l’Organisation internationale du travail.
À la fin de son discours, le ministre a présenté, au nom de l’Égypte, ses félicitations à la délégation de l’État frère de Palestine, exprimant son espoir de voir sa participation active à tous les travaux et activités de l’Organisation internationale du travail en tant qu’État non membre disposant du statut d’observateur.
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