Sherbrooke n’oublie pas Gaza : une marche massive rejette le silence mondial et condamne le génocide

Par Hany Khater

Alors que la région connaît une nouvelle escalade dans la guerre entre l’Iran et l’entité occupante, et que les médias internationaux se concentrent sur la couverture de ces développements géopolitiques, la tragédie de Gaza disparaît des écrans et s’enfonce dans un silence inquiétant.
Mais cette absence n’a pas réussi à l’effacer des cœurs des libres. Dans la ville canadienne de Sherbrooke, la voix de solidarité avec le peuple palestinien est restée forte, défiant le silence médiatique et affirmant que l’appel de l’humanité ne s’éteint pas.

Aujourd’hui, des dizaines de citoyens de Sherbrooke (membres de la communauté arabe et citoyens canadiens de diverses origines) ont organisé une marche massive à travers les rues de la ville, dénonçant les massacres continus contre les civils à Gaza, que les participants ont qualifiés de génocide ethnique systématique perpétré par les forces d’occupation israéliennes dans un silence international honteux.

La marche a été organisée par :
SOLIDARITÉ SHERBROOKE – PALESTINE, Voix juives indépendantes – Sherbrooke,

Collectif étudiant pour la Palestine – Sherbrooke, dans une alliance reflétant l’unité de la conscience humaine et le large rejet des crimes de l’occupation.

Itinéraire de la marche et slogans de colère

Le rassemblement populaire a commencé au Marché de la Gare de Sherbrooke, où ont été brandis des drapeaux palestiniens et des pancartes dénonçant l’agression. Les participants ont ensuite marché de manière organisée sur la rue Belvédère, puis la rue King, et ont poursuivi sur la rue Wellington, jusqu’à ce que la foule se rassemble devant l’Hôtel de Ville de Sherbrooke, dans un geste symbolique pour exprimer leur colère et demander une position politique et humaine claire.

Les slogans étaient clairs et directs :
• « Vive la Palestine, vive Gaza »
• « Arrêtez de tuer les enfants »
• « Non au meurtre des femmes, des personnes âgées et des civils »
• « Non à l’assassinat des journalistes palestiniens »

Messages qui défient le silence

Les participants ont affirmé dans leurs discours et interventions que le silence médiatique et international est une complicité implicite dans le crime. L’Hany Khater Président de l’Union Internationale de la Presse Arabe :
« Nous sommes ici aujourd’hui parce que la conscience ne peut être muselée, et parce que Gaza n’est pas seule. Ce qui s’y passe n’est pas un simple conflit politique, mais une catastrophe humanitaire dans laquelle toutes les lois internationales sont violées. »

La marche a appelé les autorités locales et le parlement canadien à intervenir d’urgence pour faire pression afin d’obtenir un cessez-le-feu et ouvrir des enquêtes indépendantes sur les crimes commis contre les civils, notamment le ciblage des journalistes et des institutions médiatiques palestiniennes.

Distribution de tracts de sensibilisation

Des tracts ont été distribués pendant la marche aux citoyens de Sherbrooke, avec le contenu suivant :

Agissons-nous localement pour la Palestine ?
Depuis plus de 620 jours, Israël mène une campagne militaire d’une violence extrême contre ses voisins, menaçant de déclencher une Troisième Guerre mondiale. À Gaza, région particulièrement ciblée par l’État sioniste, l’aide humanitaire est complètement bloquée depuis plus de deux mois. Il s’agit d’une punition collective visant l’ensemble du peuple palestinien, sous prétexte de « légitime défense contre le terrorisme ».

Les chiffres sont choquants :
• Plus de 186 000 Palestinien·ne·s ont été assassinés par des bombardements, exécutions, famines et maladies – plus d’un tiers sont des enfants.
• Plus de 10 000 Palestinien·ne·s sont détenus dans les prisons israéliennes, y compris des femmes et des enfants.
• 3 400 d’entre eux sont détenus administrativement, sans accusation ni procès, sur la base de « preuves secrètes ». Les témoignages abondent sur les tortures physiques, la privation de nourriture et de sommeil, les humiliations et la violence sexuelle. Ces pratiques sont considérées comme des crimes de guerre en période d’occupation.
• 90 % des infrastructures de Gaza ont été détruites : hôpitaux, écoles, habitations, camps de réfugiés, universités, centres de distribution d’aide humanitaire.

À cela s’ajoutent :
• Un blocus humanitaire total
• L’annexion continue de la Cisjordanie
• Les agressions militaires incessantes contre les pays voisins
• L’inaction face aux mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale contre Benjamin Netanyahou et Yoav Gallant, deux hauts responsables israéliens accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

Ce que vit le peuple palestinien n’est pas une guerre. C’est un nettoyage ethnique, une colonisation, un génocide.
Et pendant ce temps, les puissances occidentales détournent le regard. Pire encore, elles banalisent ces crimes de guerre et fournissent à Israël les armes nécessaires, ce qui les rend complices et coupables.
Il nous revient, à nous les peuples, de les forcer à nous écouter.

La presse sous le feu

Sur une pancarte brandie par un participant, on pouvait lire :
« Être journaliste en Palestine, c’est porter sa vie sur ses épaules »,
en référence au ciblage délibéré des journalistes par les forces d’occupation, considéré par les manifestants comme une tentative d’étouffer la vérité et d’empêcher le monde de voir ce qui se passe réellement à Gaza.

Soutien sécuritaire et respect des libertés

Comme à l’accoutumée, la Police de la Ville de Sherbrooke a pris toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de la marche et garantir son déroulement dans une atmosphère pacifique et organisée. Ce soutien s’inscrit dans l’engagement canadien – et plus particulièrement au Québec et dans ses villes comme Sherbrooke – à protéger la liberté d’expression, valeur fondamentale de la société canadienne garantie par les lois et la Constitution.

La présence policière n’a pas été répressive, mais plutôt orientée vers la gestion et l’organisation, ce qui a permis aux manifestants d’exprimer leurs opinions et leurs émotions librement et en toute sécurité, dans une scène civique incarnant la diversité et la force de la société civile au Canada.

Message de Sherbrooke : Nous ne nous tairons pas

La marche d’aujourd’hui n’était pas seulement une expression de solidarité, mais un acte de protestation vivant, affirmant que les peuples libres, même éloignés géographiquement des zones de conflit, refusent d’être des témoins silencieux du meurtre, de l’expulsion et de l’injustice.
Sherbrooke, par la voix de toutes celles et ceux qui y ont participé, a déclaré clairement :
« Nous ne nous tairons pas. La Palestine est dans nos cœurs, et la voix de Gaza continuera de résonner dans nos rues. »


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هانى خاطر

Le Dr Hani Khater est titulaire d'un doctorat en tourisme et hôtellerie, ainsi que d'une licence en journalisme et communication. Il occupe actuellement le poste de président de l'Union internationale de la presse arabe et des droits de l'homme au Canada, et assure également la direction de la rédaction du site de l'Union internationale de la presse arabe ainsi que de plusieurs autres plateformes médiatiques. Le Dr Khater possède une vaste expérience dans le domaine du journalisme et des médias. Il est reconnu comme journaliste et auteur spécialisé dans la couverture des questions de corruption, des droits de l'homme et des libertés publiques. Ses travaux mettent en lumière les problématiques essentielles touchant le monde arabe, en particulier celles liées à la justice sociale et aux droits civils. Au cours de sa carrière, il a publié de nombreux articles dénonçant les violations des droits de l'homme et les atteintes aux libertés dans plusieurs pays arabes, tout en abordant les questions de corruption généralisée. Son style journalistique se distingue par son audace et sa transparence, visant à sensibiliser l'opinion publique et à contribuer à un changement positif. Le Dr Hani Khater croit fermement au rôle fondamental du journalisme en tant qu’outil de changement, le considérant comme un moyen de renforcer la pensée critique et de lutter contre la corruption, l'injustice et les abus, dans le but de construire des sociétés plus justes et équitables.

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